Franc succès pour le premier café d’urbanisme à Saillans !

Mardi 13 novembre, la salle était comble pour le premier « café d’urbanisme » organisé dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme de Saillans. Ce dernier s’est tenu au restaurant « Les jeunes chefs » dans un format convivial, favorisant la discussion, autour de trois interventions. Plus de quarante personnes étaient présentes.
Il faut dire que le sujet interpelait : les résidences démontables. Ce sujet est à la fois nouveau, mal connu et par conséquent sources de méprises. L’équipe municipale a donc décidé d’y consacrer une soirée, pour que chacun puisse mieux comprendre de quoi il s’agit, quels sont les enjeux, et comment ce sujet peut être pris en compte dans le prochain PLU de Saillans.
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Béatrice Mesini, chercheuse en géographie et juriste a commencé par présenter, sur la base de témoignages, les motivations des habitants de résidences démontables, tels par exemple l’importance d’un rapprochement avec la nature ou l’accomplissement de soi par la construction de son propre habitat. Elle a également rappelé les possibles intérêts de ces modes d’habitats, comme la plurifonctionnalité, le respect de l’environnement (réversibilité de l’occupation du sol, faible emprise au sol, sobriété énergétique, limitation des déchets produits) ou encore la réduction de la précarité économique et sociale de la population. Ces modes d’habitats font débat au sein de la société, sur les questions de propriété, de légalité ou d’égalité face aux impôts fonciers. Ils souffrent surtout souvent de méprises et confusions, des points de vue règlementaire et juridique, qui laissent souvent ces résidents dans un flou juridique voire dans l’illégalité. Pour autant, il existe une obligation de non-discrimination des différents modes d’habitat dont les habitants expriment le besoin sur le territoire, un droit qui est souvent mal connu et peu respecté.
Claire Bonneton, urbaniste du bureau d’études, a ensuite apporté des précisions de définitions sur la façon de prendre en compte les résidences démontables dans un Plan Local d’Urbanisme. Elles sont de fait autorisées dans les zones urbaines et peuvent l’être également en zones agricoles et naturelles à condition qu’un ou des secteur(s) soit délimités pour ce faire, et toujours sous réserve de respecter les modalités du règlement du PLU. Cette reconnaissance permet de clarifier le cadre légal et notamment de rétablir des équités de droits et devoirs des habitants (services, impôts, etc.). Yann Damiani, architecte, a ensuite présenté différentes formes d’habitats démontables.
Les questions ont été nombreuses. Elles ont porté sur les obligations légales, les possibilités, les risques, et sur les modalités concrètes d’installation de résidences démontables.