par Christian Larcher, Saillans – 6/9/14

Une réunion publique consacrée au Conseil des Sages est annoncée ; à l’ordre du jour son rôle, son fonctionnement, et son « élargissement »…

Un appel à candidature circule…

Deux questions simples, philosophiques et politiques :

• Peut-on s’auto-proclamer Sage ?
• En cas de foisonnement des candidatures qui va départager les Sages et les Passages ?

Petit rappel : les Sages actuels ne se sont pas auto-proclamés ; ils n’ont pas été désignés ; le groupe est constitué par les non-élus de la liste électorale citoyenne, ainsi que par celui qui a « coaché » l’émergence et la concrétisation du processus de démocratie participative.

Ce groupe a acquis une identité, une légitimité, une méthode de travail, qui risquent d’être mises à mal par une ouverture « à tout vent »…

La seule façon de préserver ces acquis est de procéder à un élargissement par cooptation : soit que le Conseil des Sages sollicite certaines personnes, soit que ses membres se mettent collectivement d’accord pour intégrer des candidats à cette fonction.

Question : la cooptation est-elle une pratique démocratique ?

Réponse : non

Mais de par sa spécificité, qui est de veiller au respect du projet de démocratie participative, le Conseil des Sages s’apparente plus au Conseil Municipal qu’à une Commission ; imagine-t-on, en cours de mandature, un « élargissement » du Conseil Municipal par auto-proclamation ?

Bien que non démocratique, la cooptation est de mon point de vue la seule façon d’assurer, pendant les 6 années de la mandature, la cohérence du choix démocratique effectué par la population en mars dernier.

Addendum du 8/9/14

Je lis que « Les candidats seront choisis en fin de réunion par tirage au sort paritaire». Le tirage au sort est une technique intéressante, en particulier pour les « panels de citoyens » chargés de réfléchir et de rendre un avis sur une question. Mais il n’y a pas d’appel à candidature ; les personnes sont tirées au sort parmi l’ensemble des citoyens ; si elles refusent de participer au panel, une autre personne est sollicitée.

Faire un appel à candidatures permet certes de s’assurer de la motivation des personnes ; mais cela ne suffit pas ! Que je sache, notre « tête de liste » électorale n’a pas été tirée au sort, mais cooptée par les autres candidats de la liste.

Christian Larcher
Saillans