C’est moche !

C’est moche ! entendons-nous dire dans Saillans…En effet, ça se comprend mais surtout, ça s’explique, Ouf !

Le choix qui a été validé lors d’un comité de pilotage avec le public présent est appelé “acier Corten“, mais quésaco ?
Définition suivant l’AFNOR : acier auquel un certain nombre d’éléments, tels que le phosphore, le cuivre, le chrome, le nickel, le molybdène, ont été ajoutés afin d’en accroître la résistance à la corrosion atmosphérique par la formation d’une couche auto-protectrice d’oxydes sur le métal de base sous l’influence des conditions atmosphériques.

L’acier Corten est un acier dont la teinte évolue dans le temps, sur une période variable selon les conditions d’exposition ; il doit être choisi pour cette qualité. Les différences de nuance de teinte dépendent notamment de l’exposition des surfaces à la lumière, l’humidité, etc. Malgré les traitements de vieillissement accéléré, le stade de la maturité complète (passivation) n’est pas atteint lors de la livraison. Actuellement, le travail de “maturité” est en cours, il sera stabilisé dans les prochains mois.

Dans le premier stade de la corrosion, l’acier présente une attaque uniforme sans piqûre profonde et la couche d’oxyde qui se forme a, au départ, une couleur orangée qui vire assez rapidement au rouge brun. Ensuite, si les périodes d’humidité sont suivies de périodes sèches, suffisamment longues, elle se déshydrate partiellement et devient adhérente, tenace, peu perméable et par conséquent protectrice : c’est la patine.

Ses qualités esthétiques alliées à sa forte résistance ont fait du Corten, utilisé désormais dans les secteurs du design, notamment dans le mobilier urbain, un matériau contemporain. La couche d’oxyde est suffisamment résistante pour ne pas tacher les vêtements.

La plupart des balustrades des belvédères des gorges de l’Ardèche sont réalisées en acier Corten.